Problématique : Comment remettre en cause le schéma standard des zones pavillonnaires?
Maître d’ouvrage : Communauté de Commune des Avaloirs.
Condition : Démarche personnelle de proposer une esquisse d’aménagement pour la commune.
Programme : 68 maisons, 20 appartements, 1 équipement multiculturel, des terrains de sport et espaces de jeux, 6700 m² de parc paysagé, 23 parcelles de jardins familiaux…
Site : Friche industrielle et ferroviaire située à proximité du bourg de la commune de Pré-en-Pail.
Surface : 12 hectares
Calendrier : Février 2012
Suite à la démolition d’une usine d’engrais et au démontage des voies ferrées, un site de plus de 5 hectares, situé à proximité du bourg, offre désormais un très grand potentiel de développement urbain. De plus avec l’ajout de terres en friches et d’espaces publics adjacents, la zone d’étude s’étend sur 12 hectares.
L’objectif de l’étude est de présenter une analyse et un projet d’aménagement du site pour sensibiliser les élus aux potentiels urbains que peut proposer ce site pour éviter d’y voir se développer de vulgaires zones pavillonnaires ou industrielles.
Les voies ferrées ayant séparées la ville en deux entre le nord et le sud, le projet a pour premier rôle de reconnecter ses deux parties de la ville.
A proximité du carrefour des deux routes principales, est développée une nouvelle polarité qui sera visible par tous les automobilistes et les passants. La place de marché y est déplacée, elle permettra d’accueillir l’ensemble des évènements de la ville. Un centre multiculturel y est développé. Ce centre, accueillant salle de théâtre, salle de concert, espace d’exposition, locaux associatifs et un café wifi, sera un centre de rencontre pour les habitants de la région. Ici, la culture rassemble toutes les générations, redonne une dynamique à la commune, pour qu’elle rayonne le plus loin possible dans la région. Situé sur la RN12, au milieu de l’un des axes principaux entre Paris et la Bretagne, cet équipement annonce l’idée d’une Porte de l’Ouest.
Profitant de la proximité du bourg, le reste du site est principalement résidentiel, accueillant une mixité sociale. L’ensemble des habitations, de typologies variées, est mixé avec des équipements sportifs, de loisirs, des espaces verts et des jardins ouvriers.
Le projet se dessine sur les traces historiques de la ville. Une promenade verte traversant la ville remplace les voies ferrées, un parc met en valeur l’ancienne gare, et le centre culturel oriente ses vues sur l’axe historique des voies ferrées. Les parcelles et constructions s’organisent ensuite autour de cet axe.
En réponse aux aménagements banals de lotissements, le projet propose un urbanisme durable, écologique et plus rentable. L’objectif est de limiter l’étalement urbain par une plus forte densité des zones résidentielles, tout en permettant aux habitants de gagner en confort de vie. Les parcelles proposées sont plus petites, mais étant étroites et allongées, elles permettent de construire en mitoyenneté et sur plusieurs niveaux pour rentabiliser l’usage du terrain. En construisant au fond d’une longue parcelle, la sensation d’espace paraît plus grande. Construites au nord de leur terrain, toutes les maisons sont orientées vers le sud pour permettre un ensoleillement maximum des maisons ouvertes au sud sur le jardin. Les parcelles et les maisons ayant la même direction, les vis à vis sont alors limités.
Le projet utilise le contexte urbain pour révéler le paysage de la commune. La mise en valeur de l’axe historique permet de libérer les vues sur la colline des Avaloirs, étant le point culminant de l’Ouest. Les voies de circulations ouvrent les points de vue sur le clocher de l’église. Pour avoir un espace sécurisé et convivial, les rues de véhicules sont limitées et les voies piétonnes sont multipliées.
